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Maître Zhou propose une nouvelle traduction, en français, du Dao De Jing. Œuvre essentielle de la pensée chinoise, le Dao De Jing est ce que l’on pourrait nommer un « livre-monde ». Pas seulement une œuvre de la pensée, une vue de l’esprit mais un livre qui fait monde, une matrice d’humanité, à savoir celle du taoïsme, qui avec le confucianisme et le bouddhisme, constitue le cœur de la civilisation chinoise.

Comme tout « livre-monde », à l’instar de la Bible, du Coran, des fragments de la pensée grecque pré-socratique, le Dao De Jing est un mystère toujours vivant. Il existe de multiples traductions françaises de cet ouvrage, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Citons notamment, parmi les traductions célèbres et reconnues celle du traducteur et poète, Pierre Leyris (avec François Houang) et celle du sinologue Liou Kia-Hway (reprise dans la collection Pléiade) ou encore celle de Duyvendak. Récemment, une série de traductions a été publiée, en particulier celle de Rémi Mathieu qui présente un riche appareil de notes.

Alors pourquoi une nouvelle traduction ? C’est qu’il manque peut-être parmi ces traductions de grande qualité, le point de vue d’un maître de Qi Gong qui vit la pensée de Lao Zi au cœur même de son art. Le Dao De Jing n’est pas en effet seulement un objet d’études philosophiques ou historiques. C’est également une source spirituelle toujours vive qui alimente nombre de pratiques traditionnelles comme le Qi Gong.

C’est à cette origine spirituelle et énergétique que Maître Zhou veut rendre hommage dans la traduction qu’il propose aux lecteurs français. Celle-ci est le résultat de plusieurs années de travail.

Comme pour les travaux les plus récents, le texte a été établi en tenant compte des dernières découvertes archéologiques des manuscrits sur bambou et sur soie, découverts à Mawangdui, en 1973, et à Guodian, en 1993, qui ont révolutionné l’histoire et la compréhension de Lao Zi. Il a tenu également à faire figurer le texte chinois en regard du texte français avec, ce qui est inédit, la transcription en pinyin.

Enfin, des calligraphies originales réalisées par Maître Zhou accompagnent le texte.

La calligraphie chinoise fait partie intégrante du patrimoine mondial.

Plusieurs styles de calligraphie existent, cependant le style kai shu ou “écriture régulière”, en est la base.

Ce livre explique cette technique, en détaillant le Sutra du Cœur, admirablement calligraphié à l’époque Tang.

Pour la première fois, l’auteur fait un lien entre calligraphie et yi Jing.

Il a découvert que l’écriture chinoise a plusieurs fonctions : garder le sens des mots – en surface et en profondeur – et leur prononciation ; donner des informations ; permettre de les utiliser pour la divination.

Bien que très anciens, ces caractères donnent une étonnante impression de grande modernité. L’influence de la calligraphie se vérifie dans les œuvres d’artistes comme Klee, Miro, Pollock, Soulages, Tapiès.

Le pinceau touche le papier, noir sur blanc, magie de la forme…